Razem
Des représentants du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine étaient aujourd'hui dans la ville de Przemyśl. Parmi eux, des parlementaires de gauche entre autres de Finlande, de Suisse, du Danemark et du parti polonais Razem.
Le Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine organise l'aide matérielle et financière pour les réfugiés d'Ukraine, mais s'efforce également d'organiser un soutien politique plus large, entre autres autour de l'exigence de l'annulation de la dette extérieure ukrainienne. "Depuis des semaines, en commun avec nos partenaires occidentaux, nous travaillons à organiser un soutien le plus large possible, y compris politique, à l'Ukraine", explique Anna Górska du Conseil national de Razem.
Pendant leur séjour à Przemyśl, les représentants des partis qui forment ce réseau, ont visité la Maison Ukrainienne à Przemyśl qui sert aujourd'hui de centre d'accueil de réfugiés, et ont discuté des prochaines initiatives en matière d'aide.
La gauche européenne solidaire avec l'Ukraine
"C'est quelque chose d'extrêmement précieux que nos partenaires de France, de Suisse, des pays nordiques, du Portugal… écoutent attentivement les voix de la gauche ukrainienne, polonaise et des autres pays de notre région concernant cette guerre menée contre l'Ukraine", disait Paulina Matysiak, députée du parti Razem, à la conférence de presse tenue aujourd'hui devant la Maison Ukrainienne à Przemyśl. "Nous voulons montrer que la gauche européenne ensemble soutient l'Ukraine. Notre rencontre aujourd'hui, tout comme les précédentes, en sont la meilleure preuve."
Outre les représentants de la direction du parti Razem, sont venus à Przemyśl des politiciens du parti finlandais Finish Left Alliance, de la Red-Green Alliance danoise, de Ensemble à Gauche suisse et de la Métropole en commun de la ville française de Lyon.
Pendant la conférence, tous les politiciens soulignaient que, face à la guerre en Ukraine, l'Europe a besoin plus que jamais de coopération et de solidarité internationales. "Nous devons construire des réseaux internationaux, qui aideront la société ukrainienne dans la reconstruction du pays, de son système d'éducation ou de santé", disait la députée finlandaise Veronika Honskalo.
Soutien aux réfugiés
Les visiteurs étrangers ne cachaient pas qu'ils ont été impressionnés par l'ampleur de l'aide fournie aux réfugiés ukrainiens par les Polonaises et les Polonais. "La réaction des Polonais et des Polonaises à l'afflux des millions de réfugiés de l'Ukraine est pour nous un exemple", a déclaré la députée suisse Stéfanie Prezioso.
Les politiciens soulignaient que l'ouverture dont fait preuve l'Europe envers les réfugiés d'Ukraine devrait être la norme également envers ceux qui fuient d'autres parties du monde. "Nous admirons la responsabilité qu'ont pris sur eux les Polonais, en accueillant des millions de réfugiés d'Ukraine. Au Danemark, nous accueillons aussi cinq fois plus de réfugiés que pendant la guerre en Bosnie. Nous sommes contents qu'ils peuvent venir dans notre pays et y travailler dès le premier jour. Nous luttons en même temps pour que cette façon d'accueillir les réfugiés ne soit pas une exception, mais que cela puisse englober tous ceux qui fuient la guerre", disait le député danois Soren Sondergaard.
Libérer l'Ukraine de la dette
Les membres du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine ont rappelé à Przemyśl la nécessité de libérer l'Ukraine de la dette extérieure. La dette extérieure de l'Ukraine, c'est plus de 125 milliards de dollars. Mais pour l'économie ukrainienne, le problème n'est pas seulement son volume, mais également les intérêts élevés sur les prêts contractés.
"Le service de la dette coûte à l'Ukraine plus de 10% de son revenu national par an, tandis que pour la défense on destinait jusqu'à présent seulement 4%. En situation de guerre, diverses formes d'aide sont nécessaires : les armes, l'alimentation, la protection des réfugiés fuyant la guerre, mais aussi le fait de pouvoir s'affranchir du poids de la dette extérieure", expliquait Maciej Szlinder, membre du Conseil national de Razem.
Le Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine exige que le service de la dette soit repris par la Banque centrale européenne.
"Comme objectif nous soutenons l'annulation de toute la dette. C'est indispensable pour que la reconstruction du pays soit possible", conclut Szlinder.